 | | Ce système nom de famille (patronyme) + prénom n'a pourtant commencé à être adopté qu'à partir du XIe siècle. En effet, à l'usage romain qui combinait prénoms, noms et surnoms, avait succédé au haut Moyen Age un système à un seul nom. A ce nom individuel s'est ajouté, d'abord dans l'aristocratie, un surnom. Ce surnom pouvait désigner une fonction (seigneuriale, militaire, professionnelle, etc.), une mention de lieu, ou n'être qu'un sobriquet lié à une caractéristique individuelle. Au fur et à mesure de cette évolution, l'ancien nom unique du haut Moyen Age deviendra prénom et le surnom patronyme héréditaire. Ce système s'étendant peu à peu au reste de la population. Les noms individuels, ancêtre des prénoms, sont encore au Xe siècle d'origine germanique. Il faudra trois siècles, du Xe au XIIIe, pour que les prénoms chrétiens s'imposent majoritairement d'abord avec des prénoms tirés de l'ancien Testament - comme Daniel, David, Siméon. Ils seront par la suite supplantés par des prénoms du Nouveau Testament - Par exemple ceux des apôtres Andreas, Johannes, Petrus; et pour les femmes Johanna, Maria, Petronilla - ou des prénoms renvoyant directement au contexte chrétien comme Benedictus, Christianus, Pascal, etc. En 1539, François Ier, par l'ordonnance de Villers-Cotterêt, confie à l'église, la tenus des registres de naissance et de décès. Peu après, sous le pape Paul III, le concile de Trente (1545-1563) enjoint au clergé de veiller à ce que les enfants reçoivent au baptême le nom d'un saint qui leur servira de modèle. |