Fête du jourLa Une - Histoire des Calendriers - © Olivier Fize
Des Calendriers et des Fêtes

L'usage d'une date de fête liée à chacun des prénoms remonte aux XVIe et XVIIe siècles, quand l'Eglise catholique et romaine impose de choisir des prénoms parmi une liste de ses saints. A chaque nouveau-né est ainsi associé un saint patron qui lui servira non seulement de modèle mais de protecteur.

Vous avez surement votre Saint
dans l'un des ces calendriers:
 Le calendrier romain général
  

Le calendrier romain général établit, outre la date de célébration des grands mystères chrétiens (Pâques, Pentecôte, Assomption, Visitation, etc.), celle de toutes les fêtes de saints qui s'imposent à l'ensemble de l'église catholique romaine. Ce calendrier est aussi appelé 'Calendrier de l'Eglise universelle'.

Le dernier calendrier romain général révisé, réalisé sur la base des orientations de Vatican II, a été promulgué par le pape Paul VI le 14 février 1969. Comparé à sa version précédente, le nouveau calendrier voit certaines fêtes supprimées, notamment celles de saints dont la vie tenait surtout de la légende. Il en va ainsi pour saint Christophe réputé protéger les automobilistes, ou sainte Barbe si chère au coeur des sapeurs pompiers, qui ont purement et simplement disparu du calendrier. De nombreuses autres fêtes sont déplacées afin, essentiellement, d'obéir à la règle selon laquelle la fête des saints doit être, autant que possible, fixée au jour anniversaire de leur mort.

Ces fêtes sont divisées en quatre classes, selon leur importance: solemnitas, festum, memoria, ad libitum

 
 Le martyrologe romain

En cours de révision, le martyrologe romain recense tous les saints, et pas seulement les martyrs comme son nom pourrait le laisser penser.

Avec environ 40 000 Entrées, il propose ainsi des dates de fêtes pour de nombreux prénoms encore en usage aujourd'hui.

Quelle différence y a-t-il entre une fête inscrite au martyrologe et une fête figurant sur le calendrier romain général? La différence essentielle tient à ce que la célébration des fêtes inscrites au seul martyrologe n'est pas une obligation pour le clergé.

 
 Le Missel des Dimanches

Aux 180 saints qui figurent dans le calendrier romain général correspond un nombre moindre de prénoms puisque des saints différents peuvent porter le même prénom. Ainsi Antoine est-il illustré par Antoine le Grand et Antoine de Padoue, Catherine par Catherine de Sienne et Catherine de suède, et Thérèse par Thérèse de l'Enfant Jésus et Thérèse D'Avilla.

Toutes les dates que le calendrier Romain laisse inoccupées sont à la disposition des autorités ecclésiastiques locales qui peuvent proposer d'y placer des noms de saints en fonction de cultes propres à leur pays. Ainsi pour la France, sainte Geneviève qui veille sur la ville de Paris en compagnie de Saint Louis est honorée le 3 janvier, Saint Yves le 19 mai, etc.

Ce calendrier français est appelé 'Missel des dimanches' et sa dernière édition date de 1995.

  
 
 Les calendriers profanes

Les calendriers profanes qui ont cours en France, notamment celui des Postes (almanach du facteur, dernier avatar du traditionnel 'almanach des postes), s'inspire très largement des calendriers liturgiques, sans en respecter scrupuleusement les évolutions.

Le calendrier républicain, instauré en 1793, fut un cas unique dans sa prétention à effacer de manière aussi radicale toutes références aux saints. Salsifis, Pelopidas, Mort-aux-Tyrans, Clarinette et Citrouille étaient alors des prénoms considérés plus politiquement corrects que Louis, Marie-Antoinette ou Charlotte!

 
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